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Les troubles auditifs

Les troubles auditifs

Concerts, discothèques, grandes villes, machines de travail… Dans la vie courante comme dans la vie professionnelle, nous sommes chaque jour exposés au bruit. A niveau trop élevé, celui-ci peut avoir de graves répercussions sur l’audition et devenir parfois un réel frein à l’intégration sociale. Voici quelques conseils simples pour prendre soin de vos oreilles.

Protéger vos oreilles

Le son est une vibration des molécules d’air captée par l’oreille et transformée en influx nerveux. Il est ensuite transmis au cerveau, décodé et analysé. L’oreille est un organe essentiel pour communiquer et assurer la compréhension. Elle joue un rôle fondamental dans notre intégration au monde environnant.

L’intensité d’un bruit et la durée d’exposition à celui-ci peuvent causer des troubles auditifs graves et irréversibles (malentendance précoce, acouphènes, hyperacousie, surdité,…). Les sons deviennent pénibles lorsque leur niveau dépasse 75 à 80 décibels (dB) (rue bruyante ou à fort trafic) et sont nocifs à partir de 85 dB. Au-delà de 110 dB (concerts, discothèques, sports mécaniques…), ils s’avèrent insupportables et peuvent dégrader très rapidement l’audition.

Quelques précautions s’imposent donc :

Au-delà d'une heure de musique par jour, diminuez un peu le volume ;

Ecouter le baladeur 1h par jour maximum à mi-volume ;

Evitez l'écoute de baladeurs, chaîne Hi-Fi et auto-radio à plein volume ;

En moto, roulez doucement et portez un bon casque ;

En discothèque, restez éloignés des enceintes et reposez-vous si possible toutes les demi-heures, dans un espace calme ou à l'extérieur ;

En concert, restez loin des enceintes et utilisez des bouchons de protection si le volume dépasse 85 dB ;

Après un concert ou une soirée en discothèque, dormez pendant plusieurs heures au calme pour récupérer.

Attention !
Les durées hebdomadaires d’écoute ne doivent pas dépasser :

20 heures à 93 dB (baladeur, auto-radio) ;

4 heures à 100 dB (baladeur à volume maximum) ;

2 heures à 103 dB (discothèque).

Si vous ressentez une gêne auditive persistante (bourdonnements, sifflements, persistance de musique dans la tête…), il est nécessaire de consulter un médecin, idéalement dans les 12h qui suivent l’exposition.

Conformément à la règlementation française, des mesures de prévention doivent être également prises pour limiter les risques auditifs chez les employés exposés à un niveau sonore élevé : protections individuelles (casque, bouchons d’oreille), signalisation sur les lieux à risque, contrôle médical périodique, par exemple (pour plus d’informations, consultez Travailler-mieux.gouv.fr).

De la naissance à l’adolescence

A la naissance 

Depuis 2012, un dépistage précoce de la surdité permanente néonatale est prévu par la loi. Il comprend :

"Un examen de repérage des troubles de l'audition, proposé systématiquement, avant la soirtie de l'enfant de l'établissement de santé dans lequel a eu lieu l'accouchement ou dans lequel l'enfant a été transféré" ;

"Des examens réalisés avant la fin du troisième mois de l'enfant lorsque l'examen de repérage n'a pas pu avoir lieu ou n'a pas permis d'apprécier les capacités auditives de l'enfant" ;

"Une information des détenteurs de l'autorité parentale, le cas échéant, sur les différents modes de communication existants, en particulier la langue des signes françaises".

Source : DILA, Légifrance, 5 mai 2012

Des visites obligatoires au cabinet du médecin sont également prévues entre 4 et 24 mois afin de dépister d’éventuels troubles auditifs chez le bébé.

De l’enfance à l’adolescence

Les services de Protection Maternelle et Infantile utilisent diverses méthodes (répétition de mots, audiométrie comportementale) dans le cadre de consultations ou de visites obligatoires en crèche ou à la visite des 3-4 ans. Des dépistages ciblés sont également réalisés pour des enfants présentant des signes d’appel.

En primaire, secondaire et à l’université, l’audiométrie de dépistage est systématique à des étapes clés (entrée en CP, par exemple). Un dépistage a également lieu pour les jeunes repérés à risque, en difficulté ou en demande.

A l’âge adulte

Un dépistage ciblé par audiométrie est organisé dans le cadre de la prévention et la surveillance des surdités professionnelles pour les employés exposés aux bruits. Le dépistage individuel est également possible suite à une demande ou à une suspicion.

Pour les personnes âgées, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), les Caisses de retraite et Instituts de Gérontologie proposent un bilan annuel aux retraités qui le souhaitent via audiométrie.

Les troubles de l’audition

La surdité

La déficience auditive (DA) ou surdité correspond à une élévation du seuil de l’audition caractérisée et mesurée par la perte auditive, et se traduisant par l’atténuation des sons ressentis par le malentendant. Elle est diagnostiquée et évaluée par le médecin spécialiste ORL. Selon la localisation de l’altération, il peut s’agir de déficiences auditives de transmission, de perception ou mixtes. Si le malentendant souffre de DA de transmission, il peut retrouver son audition après une intervention chirurgicale consistant à rétablir les fonctions de l’oreille externe ou moyenne. La perte auditive peut être, le cas échéant, compensée par le port d’aides auditives. En cas de DA de perception, c’est l’oreille interne qui est altérée. Ces surdités ne sont pas opérables et ne peuvent donc qu’être appareillées. Quant aux DA mixtes, ils sont une combinaison des DA de transmission et des DA de perception.

L’acouphène 

L’acouphène correspond à des bruits entendus de manière continue ou intermittente « dans l’oreille » ou « dans la tête » sans source dans l’environnement. Les acouphènes tendent à s’atténuer dans le temps par un processus de mise à distance de la perception parasite pouvant prendre de plusieurs mois à plusieurs années. Bien que l’acouphène soit rarement signe de désordre grave, il est essentiel de consulter rapidement un médecin traitant. Des solutions existent pour apprendre à gérer la gêne occasionnée.

L’hyperacousie

L’hyperacousie correspond à la perception de sons à un niveau plus élevé que la normale, rendant douloureuse l’audition de sons courants. Elle peut accompagner la surdité et les acouphènes. L’hyperacousie n’est généralement pas très prononcée, mais si c’est le cas, les sons courants (sonnerie de téléphone, radio ou télévision…) deviennent insupportables.

La presbyacousie

Il s’agit d’une surdité de perception liée au vieillissement, généralement bilatérale. Elle survient avec l’âge mais sa précocité d’apparition et sa gravité sont également liés à différents facteurs nocifs (médicaments ototoxiques, pathologies, exposition au bruit par exemple). La presbyacousie survient de manière progressive et insidieuse et, le plus souvent, le sujet n’est pas conscient de la dégradation de son audition. Elle se manifeste par la difficulté de compréhension dans un milieu bruyant (repas animé, transports en commun…) ou lorsque le sujet n’est pas proche ou en face de celui qui parle. Dès la prise de conscience de ces gênes auditives, consultez un médecin ORL qui contrôlera l’audition, en assurera le suivi et prescrira en son temps le port d’aides auditives.

Échelle de décibels perçus

Echelle des décibels
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Contenu élaboré avec l’aide de l’Association Journée Nationale de l’Audition (JNA)